Actualités du marché des devises
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juin 08, 2021 | Analyse du marché des devises
Thèmes globaux
Beaucoup d'attentisme donne peu de volatilité, le ZAR attentif au PIB sud-africain
Tendance du jour : le début de séance est très calme ce mardi matin, un attentisme qui peut s'expliquer par les grandes échéances à venir ce jeudi avec l'inflation aux Etats-Unis et la réunion de la BCE. L'euro est légèrement sur la défensive après la publication d'indicateurs (à nouveau) décevants en provenance de l'industrie en Allemagne (contraction surprise de la production industrielle en avril). L'actualité ce matin est à nouveau dominée par les tensions britanno-européennes sur l'héritage du Brexit, avec cette fois des tensions qui portent sur la frontière nord-irlandaise, cependant cela a peu d'effet sur la direction de la livre sterling et même des marchés des changes dans leur ensemble. On suivra attentivement la publication en fin de matinée de l'indice ZEW en Allemagne ainsi que la publication en Afrique du Sud des chiffres de croissance au T1. Dans l'après-midi, l'attention se portera sur les statistiques commerciales publiées au Canada et aux Etats-Unis ainsi que le rapport JOLTS publié aux Etats-Unis qui pourrait confirmer la tendance actuelle d'une plus forte croissance des ouvertures de poste par rapport au nombre de candidats.
EUR/USD - Un retour à 1,22 $ avorté et une absence de tendance remarquée avant les grandes échéances de la semaine : orienté à la baisse en début de séance après la publication hier matin d'une surprenante contraction des commandes industrielles en Allemagne, le taux EUR/USD a réussi à inverser la tendance sous l'impulsion notamment de la publication d'un indicateur (indice Sentix) montrant une hausse du moral des investisseurs européens à un pic de 3 ans. Prenant la direction du seuil de 1,22 $, la paire de change n'est pas parvenue à franchir ce palier et a même cédé un peu de terrain après avoir atteint cette barrière. Globalement, on a assisté à un mouvement correctif consécutif à une contraction la semaine dernière du taux de change de -0,8% en trois séances et une chute à un creux de trois semaines à presque 1,21 $. Il n'y a pas de vraies tendances qui se dégagent au niveau de la paire de change qui est depuis trois semaines coincés dans un couloir de prix de 1,2100 - 1,2250 $ (+/- 1,2%). Ce manque de vigueur pourrait se prolonger encore quelques jours, au moins jusqu'à la journée de jeudi où quelques turbulences pourraient s'observer à l'occasion de la publication des nouvelles statistiques d'inflation aux Etats-Unis et des conclusions de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) en marge de laquelle la banque publiera ses nouvelles projections. Ce matin, le taux EUR/USD est sur le reculoir et subit la déception causée par de nouveaux résultats décevants en Allemagne (contraction surprise de la production industrielle en avril de -1,0% M/M contre +0,5% anticipé). La contre-performance de l'industrie allemande sur le mois d'avril semble étroitement liée aux goulets d'étranglement sur les chaînes d'approvisionnement mondiales et les situations de pénurie de certains matériaux industriels. Si cela se confirme, mais également que ce phénomène perdure dans le temps, cela pourrait venir atténuer le rythme de reprise de plusieurs économies européennes, l'Allemagne en tête. On attend ce mardi un autre indicateur économique majeur en provenance d'Allemagne, il s'agit de l'indice ZEW de sentiment des investisseurs et analystes (11h00). Le consensus mise sur une nouvelle hausse de l'indice à son plus haut niveau depuis 2000, aussi on se doute que l'euro pourrait quelques désagréments si jamais une baisse de moral se faisait ressentir.
EUR/GBP - des tensions perceptibles entre britanniques et européens sur le dossier nord-irlandais, la livre s'en moque : après le dossier de la pêche il y a quelques semaines, c'est désormais au tour du dossier de la frontière nord-irlandaise a été le principal sujet de discussion entre le président français Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Boris Johnson. Ce dernier a exhorté le responsable français à trouver une solution sachant que le retour de contrôles aux frontières entre l'Irlande du Nord et l'Angleterre, pourtant deux pays appartenant au même ensemble économique appelé Royaume-Uni, est source de vives tensions côté irlandais et fait craindre le retour de nouvelles violences dans le pays. Alors que Johnqon a unilatéralement décidé en mars de prolonger la période de grâce accordée à l'Irlande du Nord pour éviter la réintroduction de contrôles douaniers aux frontières terrestres et maritimes avec la Grande Bretagne, qui était initialement prévue dans l'accord de Brexit. L'agence d'information Bloomberg révèle que du côté de Bruxelles on discute de possibles mesures de rétorsion pour ce qui est considéré comme une entrave grave à un accord international. Le temps passe mais les rancœurs persistent et le sujet du Brexit est encore un sujet qui impacte vivement les relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne. Du côté des marchés, on semble s'être lassé de ces sempiternels prises de bec entre britanniques et européens et on ne perçoit pas pour le moment de danger que la dispute débouche sur un conflit commercial avec d'importantes sanctions économiques à la clé. Le taux EUR/GBP reste pour le moment quasi-immobile au niveau de la barrière de 0,86 £ et souffre d'un véritable déficit de catalyseurs. Même la publication ce matin de plusieurs rapports montrant un boom de la consommation des ménages au Royaume-Uni au mois de mai sous l'impulsion de la suppression des restrictions sanitaires a peu d'effet sur la livre sterling ce matin.
EUR/ZAR - Le rand s'affaisse avant la publication des chiffres de PIB en Afrique du Sud : le rand sud-africain a cédé -0,8% face à l'euro et signé à cette occasion l'une des plus fortes contre-performances de la journée. Cette réaction semble émaner d'une montée de la nervosité parmi les observateurs de la devise en amont de la publication ce mardi des statistiques de PIB au 1er trimestre en Afrique du Sud. Le consensus table sur un rebond de +2,5% en rythme annualisé mais une contraction de la dynamique annuelle (la 4ième consécutive) de -3,2%. Le rebond du taux EUR/ZAR s'apparente à des prises de bénéfices des détenteurs de ZAR qui ont vu la devise atteindre vendredi dernier un nouveau pic de 15 mois à presque 16,30 ZAR. En cas de bonnes surprises de la part de l'économie sud-africaine ce matin, nous pourrions voir le rand reprendre sa marche en avant en direction de la barrière de 16,0 ZAR qu'il n'a plus touché depuis février 2020.
EUR/MXN - Le peso mexicain réagit positivement aux élections de mi-mandat au Mexique : la devise mexicaine fut lundi l'une des plus performantes de la journée et progressé de +0,6% face à l'euro, ce qui lui a permis de clôturer la première séance de la semaine à son plus haut niveau depuis 3 semaines (24,12 MXN). Le peso a positivement accueilli les résultats des élections de mi-mandat au Mexique qui voient la formation politique du président Andrés Manuel Lopez Obrador conserver la majorité au sein de la chambre basse du Parlement mexicain mais néanmoins perdre la super-majorité (deux tiers des sièges) qui lui permettait de voter avec ses alliés les grandes réformes du pays sans être inquiétée. La présence désormais d'un contre-pouvoir législatif qui devrait réfréner la présidence dans son désir de changer les politiques actuelles jugés favorables aux marchés a été perçu comme une bonne nouvelle par les investisseurs.
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